Le cerveau: nous ne pouvons vivre avec, nous ne pouvons vivre sans. Nous ne serions rien sans cette merveille de l’évolution à l’intérieur de nos crânes, mais parfois notre cerveau n’agit pas forcément dans notre intérêt. C’est dans ces moments que nous devons nous rappeler que les messages en provenance de notre « centre de contrôle » ne sont pas nécessairement justes ou bénéfiques. Voici 10 exemples de cas où notre cerveau a tendance à nous leurrer, avec des suggestions sur ce qu’il faut faire dans ces cas-là. [Lire plus…] à propos10 manières dont votre cerveau vous joue des tours
Motivation
Augmentez votre productivité en vous interdisant certaines activités
Nous vivons dans un monde rempli de distractions.
Si vous prenez un moment pour lister les choses non productives et qui prennent du temps, vous constaterez qu’il y en beaucoup. En voici une liste non exhaustive:
- La télé
- Les réseaux sociaux
- Le surf sur internet
- Les gens
- Les jeux vidéos
En tant que blogueur indépendant, j’ai probablement plus de distractions potentielles que la plupart des gens au cours de ma journée de travail, à la maison. Ma vie tourne autour du sentiment de gratification immédiate: que ce soit des emails, des commentaires sur mon blog, sur les réseaux sociaux, ou tout autre chose. [Lire plus…] à proposAugmentez votre productivité en vous interdisant certaines activités
Comment être plus chanceux
Que vous le vouliez ou non, nous somme tous plus ou moins superstitieux. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose: des recherches montrent que faire confiance au hasard et à la chance peuvent améliorer vos performances, augmenter votre productivité et réduire votre stress. Comme l’écrivain Eric Barker l’explique, être chanceux n’est pas complètement incontrôlable.
Au fond, votre cerveau n’apprécie pas ou refuse de croire au pur hasard. Vous avez toujours le sentiment d’avoir un certain contrôle, même quand c’est faux. Par exemple, les joueurs réguliers aux jeux de dés lancent les dés moins fort lorsqu’ils veulent faire un nombre bas, comme si cela avait un impact:
Néanmoins, nombre de recherches ont montré que les joueurs parient plus et plus longtemps si ils sentent qu’ils ont un rôle dans ces événements purement aléatoires. Dans certains cas, cela affecte même le style de ces actions particulières impliquées dans le jeu. Par exemple, les joueurs réguliers aux jeux de dés lancent les dés moins fort lorsqu’ils veulent faire un nombre peu élevé.
Les maisons situées à une adresse avec un numéro « chanceux » se vendent plus cher et plus vite. Les gens ont l’impression que si ils donnent un ticket de loterie, il a plus de chance d’être gagnant. À Las Vegas, où la superstition règne, beaucoup de grands casinos-hôtels « sautent » les numéros d’étage 4, 14, 24, 34 et 40 à 49, car le chiffre » 4 » est considéré comme malchanceux dans la tradition chinoise. Même les gagnants du prix Nobel (qui sont plutôt du genre rationnel) disent que leur succès est dû à la chance.
La malchance semble exister également. Des recherches montrent que le fait d’être « susceptible d’avoir des accidents » plus que d’autres est bien réel: une analyse de la répartition des accidents dans la population a montré que le nombre de personnes ayant des accidents à répétition était plus élevé que le nombre attendu par la chance.
Alors pourquoi nous mentons-nous à nous-même ?
Car c’est une forme d’illusion, et nous sommes plus heureux dans l’illusion. En moyenne, l’illusion nous fait obtenir de meilleurs résultats.
- La superstition peut booster les performances
- La confiance irrationnelle augmente la productivité et améliore le travail d’équipe
- L’auto-réconfort est associé à la réduction du stress, une tendance positive, et une résistance à la douleur accrue. Tous ces facteurs participent à l’augmentation de la motivation et l’amélioration des performances pendant des challenges
Vous êtes sceptique ? Pas besoin: je n’essaye pas de vous convaincre de croire à la magie.
Une des premières façon de provoquer la chance est d’améliorer sa confiance en soi. C’est l’effet placebo. Et c’est la raison pour laquelle souhaiter bonne chance à quelqu’un aide souvent: déclencher une superstition positive peut améliorer la confiance en soi des gens, ce qui se traduit par de meilleures performances.
C’est pour la même raison que les porte-bonheur fonctionnent:
Des chercheurs ont trouvé que ces objets, en activant la croyance à la bonne chance, étaient réellement capables de rendre les gens plus sûrs d’eux et que cette dose de confiance en soi à son tour affectait (de manière positive) les performances dans de nombreux domaines. Lors de cette étude, le fait de penser à sa bonne chance a affecté la capacité des gens à résoudre des énigmes et se rappeler les images affichées sur 36 cartes différentes; ils se sont même améliorés au golf ! En fait, les gens avec un porte-bonheur ont eut de bien meilleurs résultats que ceux qui n’en avaient pas. Vous lisez bien: avoir un porte-bonheur vous fera devenir un meilleur golfeur, si c’est votre domaine, et vous fera mieux réussir des tâches de réflexion comme les jeux de mémorisation.
Donc tout ce qui améliore notre confiance en soi peut nous rendre « plus chanceux ». Quoi d’autre ?
Dans sa recherche, Richard Wiseman (auteur du livre « Le facteur chance »), a établi 4 principes:
- Favoriser les opportunités: les gens chanceux sont doués pour créer, remarquer et saisir les opportunités. Cela peut se faire de nombreuses manières, comme élargir son réseau social, adapter une attitude relax dans la vie ou être ouvert aux nouveaux projets et aux nouvelles expériences.
- Suivre son instinct: les gens chanceux prennent des décisions efficaces en suivant leur intuition, en « écoutant leurs tripes ». De plus, il travaillent afin d’améliorer leur intuition, comme par exemple en méditant ou en chassant les idées parasites de leur esprit.
- Avoir confiance en l’avenir: les gens chanceux sont certains que les choses se passeront bien dans le futur, que l’avenir leur sourira. Ces certitudes se transforment en prédictions qui se réalisent toutes seules, en aidant les gens chanceux à surmonter l’échec et adapter leurs interactions avec les autres d’une manière positive.
- Tourner la malchance en bien: les gens chanceux utilisent des techniques psychologiques pour faire face à l’infortune, et même s’appuyer dessus. Par exemple, ils imaginent naturellement que les choses auraient pu être pires, il ne s’éternisent pas sur le sujet, ou reprennent le contrôle de la situation.
Wiseman a également établi des directives concrètes pour être plus chanceux: Soyez plus ouvert aux opportunités, interagissez avec un large réseau de personnes, sortez de la routine et gardez une attitude zen, relax vis-à-vis de la vie.
C’est la trouvaille principale de Wiseman: vous pouvez créer votre propre chance. « J’ai découvert qu’être au bon endroit au bon moment est juste une question d’être dans le bon état d’esprit », dit-il. Les gens chanceux augmentent leur chance de faire des rencontres ou de nouvelles expérience en augmentant le cercle de leur connaissances. Aller vers les autres, s’avère payant en opportunités et autres récompenses.
Est ce que ces astuces marchent vraiment ? Oui.
Après avoir rassemblé un groupe de personnes se considérant comme « malchanceuses », Wiseman leur partagea les principes du comportement « chanceux », ainsi que ses techniques particulières. « Par exemple, ont leur a appris comment être plus ouvert aux opportunités autour d’eux, comment sortir de leur routine, et comment gérer la malchance en imaginant que les choses auraient pu être bien pire ». Wiseman inclut des exercices destinés à augmenter les chances d’opportunité, comme construire et maintenir un « réseau de chance », être ouvert aux nouvelles expériences, et développer une attitude plus cool face à la vie. Ainsi que se fier à ses intuitions et visualiser les interactions chanceuses.
Après avoir effectué des exercices spécifiques pendant un mois, les participants rapportèrent leurs résultats à Wiseman. « Les résultats étaient époustouflants: 80% étaient plus heureux et plus satisfaits de leur vie« , et plus chanceux », résuma Wiseman.
Peut-être êtes vous encore sceptique. Faites au moins un essai. Il y a d’autres avantages: croire en la chance vous rend plus fun.
La pensée « chanceuse » est aussi importante car elle permet de relâcher un peu la pression et de passer du bon temps. Il y a une corrélation positive entre le fait de penser « chanceux » et de trouver du plaisir dans la vie. Plus de chance = plus de fun (du moins tant que vous gardez un minimum les pieds sur terre).
Par Eric Barker. Photo par James Barker.
Pour bien apprendre, accordez-vous le droit d’être nul
Vous l’avez surement déjà entendu quelque part: afin de parvenir à maitriser quelque chose, vous devez passer par la case débutant. Et passer par la case débutant, c’est être mauvais pendant un moment. L’écrivain David Kadavy rappelle que vous avez le droit d’être nul dans ce que vous faites, même pendant un certain temps. Accordez-vous le droit d’être nul, car si vous ne le faites pas, vous ne progresserez pas.
Afin de devenir bon dans un domaine quel qu’il soit, vous serez d’abord mauvais. Il est alors très tentant d’abandonner lorsque vous réalisez que vous n’êtes pas bon. Pourtant, afin de devenir bon, vous n’aurez pas d’autre choix que de devoir franchir cette barriêre psychologique – cette phase pendant laquelle vous êtes mauvais. Même après avoir franchi cet étape du débutant, vous serez toujours un petit peu mauvais, mais ce n’est pas grave.
Kadavy explique:
La plupart des gens s’interdisent d’être mauvais. Ils pensent qu’il y a des gens qui sont naturellement doués, qui sont faits pour être bons, et puis il y a eux-mêmes: des gens ordinaires, entourés d’autres gens ordinaires.
Lorsqu’ils essayent de faire quelque chose, leurs amis « ordinaires » tentent de les en dissuader « Mais pourquoi tu fais ça ? » « Tu perds ton temps » « Laisse tomber, te prends pas la tête ».
Et malheureusement, la plupart des gens abandonnent, car il ne supportent pas le fait de se sentir mauvais.
Il nous rappelle qu’il n’y a pas de mal à être mauvais, tout particulièrement lorsque c’est dans le processus d’apprentissage, afin de s’améliorer. Personne ne devient un expert en quoi que ce soit dès leur premier coup d’essai, même en étant doué. Au final, vous efforcer à pratiques les choses dans lesquelles vous n’êtes pas bon – en espérant le devenir – vous permettra de vous améliorer. Cela peut même devenir amusant et gratifiant de maitriser un domaine où vous avez toujours voulu réussir.
Plus vous surmonterez cette barrière (celle d’être un débutant), plus il sera facile pour vous de recommencer ce processus la prochaine fois que vous voudrez apprendre quelque chose de nouveau. Alors accordez-vous le droit d’être mauvais, même si les gens autour de vous disent que vous perdez votre temps. Apprendre une nouvelle compétence, comme une langue étrangère, à jouer d’un instrument ou à piloter un hélicoptère, sera toujours difficile et prendra du temps; vous serez mauvais au départ, et même pendant un long moment. Mais dès que vous commencerez à être bon, vous serez heureux et en profiterez pleinement.
Aidez quelqu’un d’autre pour vous aider à démarrer
Parfois, lorsque vous êtes en posé confortablement à vous détendre, ou pendant une pause qui a duré un peu trop longtemps, il est difficile de trouver la motivation pour se mettre au boulot. Dans ces moments là, le designer D. Keith Robinson a sa propre solution: il propose de l’aide à quelqu’un d’autre. Une fois que c’est fait, il est prêt à bosser.
Nous savons maintenant que la clé, c’est de s’y mettre (et si vous ne le saviez pas filez lire l’article), seulement il arrive que la motivation ne soit vraiment pas au rendez-vous. La solution que propose D. Keith Robinson est simple:
Souvent, lorsque je ne sais pas trop par où commencer, ou que j’ai trop de choses à faire, je commence par demander au gens de mon entourage si ils ont besoin d’aide (pour quoi que ce soit).
Pour moi, il s’agit sans doute de la meilleure technique de motivation / productivité. Oui, cela peut sembler un peu contradictoire, puisque potentiellement on prend une partie de notre temps de travail. Mais les avantages sont bien plus intéressants. Je me suis rendu compte qu’après avoir aidé quelqu’un à démarrer (ou finir) une tâche, je me sens « boosté » et prêt à m’attaquer à mon propre boulot.
Certes, cette solution peut paraître illogique (vous vous dites que pendant que vous aidez quelqu’un vous ne faites toujours pas ce que vous devriez être en train de faire), mais c’est un moyen de changer votre état d’esprit afin de vous rendre plus motivé et plus en condition à vous mettre au boulot.
Traduit de l’anglais. Texte original par Thorin Klosowski.