Vous savez ce que je faisais il y a encore peu ? Je travaillais environ 12h par jour. Pourtant, j’avais l’impression de ne jamais en finir. J’avais la sensation de ne jamais vraiment accomplir mes tâches et toujours avoir encore des choses à faire. Le problème, c’est que j’étais en constante activité.
Quand je dis “être en activité”, je ne parle pas d’avoir un emploi. Je ne parle pas d’activité professionnelle. Je parle de bouger, de gesticuler, de s’agiter.
C’est une chose que j’ai faite pendant très, très longtemps, sans m’en rendre compte. Je travaillais entre 10 et 14h par jour, tous les jours.
Et là vous vous dites “woah, il est fou”.
Et vous avez raison. Travailler autant de la manière dont je le faisais, c’est de la folie.
Aujourd’hui je travaille presque autant de temps, seulement j’en accomplis 10 fois plus. Je n’exagère pas. Ce que je faisais en une journée avant, je le fais maintenant en une ou deux heures.
Je tiens à insister sur la notion d‘action, et la différencier de la notion d’activité. Ce sont deux mots proches mais qui sont en réalité deux choses extrêmement différentes. Un monde les sépare, et je vais vous expliquer pourquoi.
Lorsqu’on a des objectifs à atteindre, des projets à réaliser et même des rêves à accomplir, la première des choses est de démarrer. Il faut bien commencer par quelque chose. Bizarrement, notre cerveau nous joue des tours à ce moment précis: bien que l’on sache qu’il faut démarrer, on a beaucoup de mal à vraiment le faire. Alors, bien souvent, une sorte de frénésie nous anime et on set met à “faire des choses”. On est tout excité parce qu’on se “met au boulot”, et on “commence à travailler” sur le projet qui nous tient tant à coeur.
Vous avez noté comment j’ai mis entre guillemets chaque expression: faire des choses, se mettre au boulot, commencer à travailler ?
En réalité, c’est une illusion. Notre cerveau, qui est programmé pour rechercher la récompense immédiate, nous fait éviter les activités qui ont réellement de l’importance, car ce sont bien souvent les plus dures et celles qui n’apportent pas de récompense immédiate. Au contraire, on va instinctivement se mettre à faire des choses qui nous donnent l’impression d’être productif, mais qui sont en réalité futiles: c’est ça que j’appelle se mettre en activité.
A l’inverse, les choses un peu moins faciles à aborder - celles qui, on le sait au fond de nous, comptent vraiment - nous allons avoir tendance à les ignorer.
Pourtant ce sont précisément ces tâches complexes qui vous font avancer, qui vous rapprochent réellement de votre but. Ce sont de vraies actions qui doivent rentrent dans votre plan et sont les étapes nécessaire à la réalisation de vos objectifs.
Cependant, comme je le disais plus haut, réaliser de vraies actions est plus difficile que de se mettre en activité. C’est précisément là où je veux en venir: quand nous sentons une pointe de motivation et d’énergie, notre réflexe est de se mettre en activité, au lieu de se mettre à l’action.
Laissez-moi vous donner quelques exemples.
La différence entre activité et action
Imaginons que vous souhaitiez apprendre une nouvelle langue. Vous commencez par faire une liste de tous les sites qui pourraient vous être utiles, puis vous regardez des forums pour voir quelle est la meilleure des formations en ligne. Vous faites un planning pour répartir vos heures de leçons sur les 3 prochains mois. Vous voilà en activité. En revanche, lorsque vous prenez un livre et que vous commencez à mémoriser des mots, que vous regardez des vidéos pour répéter des phrases et prenez des notes, là vous êtes en action.
Vous avez rapport à rédiger ou une présentation à faire. Vous pouvez commencer par ranger votre bureau, trier vos emails, regarder quel est le meilleur logiciel pour réaliser le travail. Mais tant que vous n’avez pas ouvert un fichier et commencé votre rapport ou votre présentation, vous êtes en activité, pas en action.
Autre exemple du quotidien: admettons que vous devez ranger votre maison. Vous pouvez faire une liste de produits ménagers, aller les acheter, et finir par rentrer chez vous pour regarder la télé. Vous vous êtes mis en activité, mais au final vous n’avez pas fait l’essentiel. Se mettre à l’action, c’est commencer vraiment à ranger, passer l’aspirateur, nettoyer…
Un dernier exemple: si votre objectif est de perdre 5 kilos avant l’été. Vous pouvez passer des heures à lire des blogs et forums de sport, choisir un programme de nutrition, aller acheter des supers vêtements de sport. Tout ça, c’est se mettre en activité mais ça ne vous avance pas réellement vers votre objectif. Se mettre en action, c’est mettre ses chaussures, sortir et aller courir, faire des abdos, arrêter de manger gras…
Voyez-vous la différence ? Se mettre en activité, c’est faire toutes ces petits choses qui nous font déculpabiliser, qui sont faciles et qui nous donne une impression d’accomplissement. Sauf qu’en réalité, on ne fait rien du tout, on ne fait que bouger et brasser du vent. C’est une forme de procrastination, et vicieuse en plus, car on n’a pas l’impression que ça l’est. Ce qui compte, c’est de réaliser les choses qui sont importante et qui vous font vraiment avancer vers vos objectifs.
Mettez-vous en action
La prochaine fois que vous démarrez un projet (ou même si vous êtes déjà sur un projet en cours) repensez à ce que je viens de vous dire: êtes vous en activité ou allez-vous vous mettre en action ?
C’est pour cela que lorsque je rencontre des gens qui me disent “je suis un bourreau du travail, je bosse 12h par jour”, je ne suis pas impressionné. Est-ce qu’il sont 12h en activité ou 12h en action ?
N’oubliez pas, être en activité c’est se démener, gesticuler dans le vent pour faire croire à notre cerveau que l’on fait des choses pour soulager notre conscience. Passer à l’action, c’est prendre le taureau par les corne et faire les choses que vous devez faire pour avancer vers vos objectifs.
Faites un petit bilan des choses que vous avez à faire dans la journée et déterminez précisément quelles sont les 3 actions les plus importantes. Soyez ultra spécifique sur comment vous allez réaliser ces actions, et agissez. Ignorez tout le reste.
C’est ainsi que vous pourrez aller à l’essentiel et ne perdrez plus de temps sur la tâches futiles, réduisant ce qui vous prenait une journée de travail à une heure ou deux.
Alors, passez à l’action ! Regardez votre dernière journée de travail et dites-moi: avez-vous été en activité ou en action ?