Les symptômes
Il est 10h du matin. Vous vous êtes réveillé il y a à peine plus d‘une heure, vous avez pris juste un café comme petit déjeuner. Vous devez vous mettre au travail. Vous devez attaquer le projet qui vous tient tant à cœur et auquel vous n’arrêtiez pas de penser hier soir. Celui que vous étiez si impatient de commencer.
Mais aujourd‘hui, maintenant, à cet instant précis… non. Vous n’en avez pas envie. Vous avez la “flemme”, comme on dit. Toute votre motivation de la veille a disparu, engloutie dans les tréfonds de la léthargie du matin. Vous n’avez pas envie de bosser. Plutôt aller sur Youtube, ou faire un tour sur Facebook.
C‘est comme ça le matin. Et puis l’après-midi, on vient de manger, on est en phase digestive, pas possible de s‘y mettre non plus. Et le soir c’est pareil.
Et lorsque vient le moment de se coucher, toute la motivation qui avait disparu vous revient subitement. Vous vous dites que c‘est vraiment un super projet, important, et qu’il faut vous y mettre. Vous vous y mettrez demain.
Mais aujourd‘hui vous n’avez rien fait.
Cela vous rappelle quelque chose ? Pour être honnête, moi oui. J‘ai peut-être un petit peu exagéré, mais personnellement c’est quelque chose qui m’est arrivé très souvent.
Le traitement
Alors, quelle est la solution ? Comment sortir de ce cercle vicieux, de cette spirale de la procrastination qui vous absorbe doucement mais surement ? En d’autres termes, comment devenir productif ?
Je vais vous donner une technique, où plutôt une combinaison de techniques, qui peut vous permettre changer le cercle vicieux en cercle vertueux. J’appelle cette solution le “principe du petit effort”.
Le principe du petit effort
Pour commencer, il faut appliquer le tout premier conseil que j’ai donné sur ce blog: il faut s’y mettre. C’est vraiment le plus important. Si vous ne montez pas dans le bateau, pas de croisière. Si vous ne démarrez pas la voiture, pas de voyage. Il faut vous y mettre !
Même 10 minutes seulement. L‘important est de ne pas se sentir obligé d’en faire plus. Soyez indulgent avec vous-même et forcez-vous seulement 10 minutes. Je me sers de cette technique psychologique presque tout le temps, et ça fonctionne à chaque fois.
Ensuite, il faut appliquer une deuxième technique. Souvent, pendant ces 10 minutes, vous vous retrouvez seulement à réfléchir à ce que vous pouvez faire, par quoi commencer. En général, quelle que soit la tâche ou le projet, cela prend plus de 10 minutes. Découpez votre projet en tâches, et re-divisez ces tâches en sous-tâches. Créez vous une “TO DO list”. L’astuce au final est de tout diviser en petites tâches, qui seront beaucoup plus faciles à appréhender une par une au fur et à mesure.
N‘hésitez pas à vous servir d’outils comme Trello, Any.do, ou encore Google Keep. Ce sont des très bons outils (la plupart en anglais) pour gérer ses listes de tâches.
Si vous êtes plus crayon et papier, armez vous d’une feuilles blanche et écrivez la liste des choses à faire, et barrez chaque tâche réalisée.
N‘oubliez pas, l’important est de bien subdiviser les tâches en plus petites, et faire une tâche à la fois.
Le résultat
Si vous combinez et appliquez ces deux techniques, vous vous rendrez compte d‘une chose: quelque soit le projet, il vous apparaîtra au final pas si dur ou si long. Le principal facteur qui nous incite (consciemment ou non) à repousser les choses et à procrastiner, c’est la sensation de difficulté et de longueur de la tâche à laquelle nous faisons face.
Le simple fait de se donner une limite de temps, et de diviser son projet en une liste de petites tâches facilement abordables change réellement la donne. Une fois que vous avez défini vos petites tâches, occupez-vous d’elles une par une. Donnez vous des “blocs” de temps de 10 minutes, 30 minutes, 1 heure. Pas besoin de plus.
Et vous verrez qu’au final, à coup de “blocs de temps”, vous réaliserez vos projets beaucoup plus vite que vous ne le pensiez, et sans même vous en rendre compte vous serez devenus réellement “productifs”.
Alors essayez, et dites moi: pour vous, est-ce que ça a marché ? Si vous avez des remarques ou des suggestions pour améliorer encore cette approche, n‘hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.
Illustration principale, photo « Checklist » par SmartRock. Photo « Yawning Cat » » par Dan.
Bonjour Thinh,
Après avoir valider totalement en 2013 2 VAE (titre de Secrétaire comptable et Bac Pro Secr)j’ai du mal à reprendre mes études de Comptable entamées en 2012, par correspondance. J’ai tendance à procrastiner. Je ne suis pas flegmatique, en ce moment, je suis une formation (tjrs en comptabilité) au Greta. C’est un peu cette attitude que j’avais mais qui n’aboutit pas. J’espère que vos conseils me « rebousteront », je dois me faire violence même A 53 ans.
Merci pour vos précieux conseils.
Bonjour Luce,
je suis content que vous ayez trouvé ce blog, c’est pour aider des gens comme vous que nous écrivons.
N’oubliez pas que parfois, pour se « booster » il suffit de se motiver grâce au principe de « petit effort »: il est normal de se sentir découragé quand il s’agit d’attaquer des choses qui vont nous prendre des heures, tous les jours, alors qu’on a pas l’habitude.
Commencez donc par construire une habitude de travail plus « simple », une heure tous les deux jours, ou même 20min tous les 3 jours (ce sont des exemples à ne pas forcément suivre à la lettre, faites selon votre rythme). Le but est de construire une habitude tellement facile à suivre que vous y prendrez du plaisir (une fois le travail fait) car vous ne serez pas découragée rien qu’en y pensant.
Très vite, vous parviendrez à vous habituer et augmenter au fur et a mesure et cette fois ci ce sera beaucoup plus simple à tenir sur la durée, ce qui est le but au final.
Personnellement, le matin je suis toujours à fond, je ne vois pas le temps passer et je bosse comme il se doit sur mes projets !
Seulement, une fois le casse-croûte du midi englouti, la motivation disparaît et je m’ennuie au travail. Ajoutons à cela une somnolence perturbatrice qui pointe le bout de son museau et qui m’empêche de me concentrer, et ce, malgré la dose de café conséquente que je m’administre chaque midi.
Des conseils/astuces ? 🙂
aaaah, je te comprends tellement. Je connais ça aussi (d’ailleurs j’ailleurs je pense qu’on est beaucoup).
Surtout dans les open space, après avoir bien mangé, avec le ronronnement des ordinateurs, personne ne parle… dur !
J’ai plusieurs techniques pour parer à cela, selon les libertés que tu as au travail:
1. la plus efficace: une petite sieste de 20-30 minutes. C’est radical
2. Si la sieste n’est pas envisageable, utiliser la technique Pomodoro: il s’agit de travailler en séquences de 25 / 5 minutes. Toutes les 25 minutes de travail, faire une pause de 5 minutes. Et par pause, j’entends se lever, se dégourdir les jambes, marcher, aller discuter. Pas une pause facebook ou youtube 🙂
Et si aucune de ces 2 solutions n’est possible/autorisée), alors ton manager / boss n’a rien compris à la productivité. Cela dit tu peux toujours feindre d’aller aux toilettes.
Je découvre cette article et même si je connais la technique des petits pas, j’ai toujours du mal à avancer dans mes projets (qui sont pourtant importants).
Je me reconnu dans la description faite en début d’article et savoir que je ne suis pas seul dans ce tourment qu’est « la flemme », me réconforte un peu.
Je pense qu’avant de commencer ces « petites » sessions de travail de 10 min, il faudrait réserver un temps à la planification, exemple : la première session de travail, je définirais mon but souhaité, la deuxième session de travail, je définirais les moyens pour y arriver etc etc…
Je me suis déjà retrouvé avec une certaine grande motivation et au final resté bloqué les premières minutes de travail en me disant « Qu’est-ce que je fais aujourd’hui pour me rapprocher de mon but? »
Je pense que notre but doit nous transcender pour avancer. La volonté est un moteur dont le carburant s’évapore assez vite, alors, qu’est-ce qui fait nous fait avancer en fin de compte? là est toute la question.
Tu as tout à fait raison: l’hésitation est l’ennemi numéro 1 de l’action. Il n’est pas étonnant que, malgré une grande volonté, tu te sois retrouvé « bloqué ».
Planifier est une excellente solution. En préparant à l’avance (de préférence la veille) ce qui doit être fait le lendemain, on évite le piège de se mettre au travail et rester bloqué à se demander par quoi commencer.
Cela dit, une deuxième solution très efficace dans cette situation est la règle des 3 secondes. Cette règle consiste, comme son nom l’indique, à ne pas réfléchir plus de 3 secondes lorsqu’on se met à faire quelque chose. Peu importe si on fait n’importe quoi, du moment qu’on fait quelque chose.
C’est un excellent moyen de se lancer, et la plupart du temps on s’aperçoit qu’on se ne trompe pas si souvent que ça, et que cela ne sert à rien de réfléchir trop longtemps.