Une des premières leçons que j’ai apprise quand je me suis lancé dans l’entrepreneuriat, c’est qu’il y a un moyen très, très simple de se planter. Oh, il y en a des milliers, mais celui-ci est universel et efficace à 100% quand il s’agit de faire foirer un projet.

D’ailleurs, pas que dans l’entrepreneuriat. Il est le plus flagrant quand il s’agit de créer une startup, mais tu peux aussi tomber dans le panneau avec un projet au boulot, avec la santé et le sport, quand tu veux apprendre un truc, ou même dans les relations humaines, qu’elles soient amicales ou amoureuses.

Quel est ce moyen ?

Voir trop grand.

Quand tu es trop occupé à fixé l’horizon, tu oublies de regarder où tu mets les pieds

Démarrer en visant trop loin. Avoir les yeux plus gros que le ventre. Mettre la charrue avant les boeufs… Bref, commencer n’importe quoi en ayant des idées de grandeurs. en pensant déjà à un résultat grandiose.

C’est le plus flagrant quand les gens veulent monter un business.

Ils veulent faire le nouveau Facebook alors qu’ils n’ont même pas de communauté. Il veulent faire des milliers d’euros avec un site e-commerce alors qu’ils n’arrivent pas à vendre un truc sur eBay. Ils veulent des millions de téléchargement sur leur prochaine app mobile alors qu’ils même pas écrit une seule ligne de code.

Ça arrive à tout le monde dans touts les domaines.

Au sport, quand quelqu’un envisage un semi-marathon alors qu’il a du mal à courir 5km d’affilée.

La santé, quand quelqu’un veut perdre 10 kilos en un mois alors que ça fait des années qu’il mange pour quatre.

L’apprentissage, quand une personne veut jouer Fantasie Impromptu de Chopin, alors qu’elle commence tout juste le piano. (Ahem, c’est du vécu, ahem).

Le relationnel, lorsqu’une personne rencontre une autre et pense tout de suite à se marier avec.

Viser trop loin t’empêche de vivre le moment présent

Et pour accomplir des choses, c’est ça qui compte.

Quand tu vois trop grand, tu crées un contraste trop fort entre ton idéal et le moment présent. Résultat des courses, tu te démotives très rapidement. Imagine le gars qui veut jouer du piano comme Chopin, et qui après des mois d’apprentissage n’en est même pas à 5% du niveau nécessaire. Que crois-tu qu’il va faire ? Exactement, il va abandonner.

Et ça te mets aussi des oeillères. Pour atteindre des objectifs, il y a toujours plusieurs chemins, plusieurs façons de faire. Quand on voit trop loin, notre cerveau est totalement incapable d’envisager les milliers de possibilités. Au final, on se retrouve à ne visualiser qu’un seul type de chemin et on se prive de plein d’opportunités.

Ce qu’il faut faire à la place

Quel que soit le projet qu’on attaque, c’est bien d’avoir un objectif mais il faut que celui-ci soit réaliste. Et quand je dis réaliste, c’est réaliste par rapport à la situation à laquelle tu te trouves au moment où tu te fixes l’objectif.

Rome ne s’est pas faite en un jour, et si les fondateurs de Rome s’étaient fixé comme objectif de construire un empire, Rome serait resté une lubie de paysans. Autrement dit, commence petit à petit.

Comme ça, les petits progrès que tu fais au quotidien ne te semblent pas insignifiants, et tu restes motivé.

Au lieu de vouloir lancer le prochain Amazon, commence par tenir un stand à la brocante de ta ville. Au lieu de vouloir ressembler à Schwarzenegger (alors que tu as la silhouette d’Homer Simpson), commence par aller marcher 30 minutes par jour.

Oublie tes idées des grandeurs

Pour atteindre la lune, il faut viser les étoiles.

Proverbe de branleur. C’est pour les rêveurs, ce qui aiment se faire des films et imaginer qu’ils vont révolutionner le monde avec l‘“idée du siècle”.

Non, ce qui compte, c’est aujourd’hui. Qu’est ce que tu peux faire aujourd’hui qui va t’amener un tout petit peu plus loin qu’hier ?