Lorsqu’on doit accomplir quelque chose, peu importe la tâche, on a tendance à vouloir absolument absolument partir du bon pied, faire un départ parfait.
Qu’il s’agisse de commencer un régime, se mettre à faire du sport, d’apprendre un à jouer d’un instrument, un nouvelle langue, démarrer un projet ou écrire un livre, on est souvent confronté à un phénomène qui nous bloque avant même de démarrer: on a aucune idée de la manière de commencer, et/ou on cherche la façon idéale de le faire.
Pourtant, la réalité est on ne peut plus simple: le moyen le plus efficace pour se lancer, c’est de se lancer, peu importe ce qu l’on fait, sans se préoccuper de savoir si vous le faites de la bonne façon ou pas.
Sur ce blog, j’ai souvent répété que le meilleur moyen de réussir à faire n’importe quoi, c’est de s’y mettre. C’est d’ailleurs le tout premier article jamais écrit sur ce blog.
Le souci est que, bien souvent, on éprouve une appréhension - ou de la démotivation - à se mettre à une tâche, car on ne pense pas pouvoir faire les choses de manière optimale. Ne vous est-il pas déjà arrivé de vous dire: “J’aimerais vraiment m’y mettre, mais je ne vais pas pouvoir m’y consacrer assez longtemps” ou bien, “Je vais attendre un moment plus favorable/les conditions idéales pour m’y mettre”, ou encore “Il faut que je m’occupe de XXXXX, mais je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire pour commencer”, ou en core “Est-ce que je vais le faire correctement ? Il vaut peut-être mieux que je me renseigne davantage”. Et 6 mois se sont écoulés et vous n’avez rien fait, ou presque.
Le “secret” pour accomplir les choses, c’est qu’il ne faut pas attendre de “bien faire les choses”. La vérité, c’est que peu importe ce à quoi vous vous attaquez, vous le ferez mal au départ. Vous ferez très probablement des erreurs. Mais c’est de ses erreurs qu’on apprend.
Et il vaut mieux en faire un petit peu tous les jours, que de ne jamais rien faire sous prétexte d’attendre d’avoir tous les éléments en main pour commencer. Peu importe si vous faites n’importe quoi, il y a de fortes chances qu’il n’y ai pas de répercussions catastrophiques (à moins que vous ne soyez aux commandes d’un sous-marin nucléaire).
Van Gogh était un artiste réputé pour avoir achevé un grand nombre de peintures. Dans une lettre qu’il écrivit à son frère, il dit:
Contentes-toi de balancer de la peinture, n’importe quoi, lorsqu’une toile blanche te fait face. Peu importe le vide absolu que cette toile te renvoie, que tu entendes cette voix te disant “tu ne peux rien faire”.
Cette toile a un pouvoir puissant. Elle hypnotise les peintres et les rend idiots, impuissants face à elle. Mais en réalité, la toile blanche craint les vrais peintres passionnés, qui osent se lancer et qui rompent le sortilège d’impuissance en commencant par quelque chose, peu importe si c’est bien ou pas.
La chose à retenir de cela est que, quelques soient les circonstances, et peu importe ce que vous faites, commencez par quelque chose. Il n’existe que très rarement des moments où le cadre est parfait et où vous disposez de toutes les clés pour un début parfait. N’attendez pas “le moment idéal” pour vous y mettre. Faites n’importe quoi, mais faites quelque chose. Vous vous améliorerez ou perfectionnerez forcément votre travail par la suite.