Comparer est quelque chose que l’on fait tous. Peu importe le niveau, à un moment ou à un autre, on se retrouve à faire des comparaisons, presque instinctivement. Pourtant, si comparer des modèles de voitures ou des appartements avant de procéder à un achat s’avère la plupart du temps judicieux, se comparer à autrui fait en revanche partie des choses qui nous empêchent d’être heureux. Je vais vous expliquer pourquoi la comparaison de soi envers les autres est le plus souvent néfaste pour le bien-être et comment être heureux en arrêtant de se comparer aux autres.
Nous Avons Tendance À Comparer Des Images Figées
Lorsque nous nous comparons à autrui, notre premier réflexe est de comparer des images figées à un instant donné, comme on comparerait deux produits finis sur un étalage de supermarché. Vous vous dites intérieurement « XXX a un meilleur boulot que moi / est mieux payé », « YYY a beaucoup plus d’amis et une plus belle voiture », « ZZZ réussit mieux sa vie que moi », etc… On se dit toujours que pour être heureux, il nous faudrait égaler voire surpasser la condition actuelle des personnes avec qui nous nous comparons.
Mais ce sont des « instantanés », comme une photo prise à un moment donné, figée. Et le problème avec ça, c’est qu’il s’agit en quelque sorte d’accepter cette observation comme une défaite. Les mots peuvent sembler forts, mais c’est exactement ce que votre subconscient réalise et la raison pour laquelle vous ressentez une certaine aigreur, ce sentiment vaguement désagréable lorsque vous vous comparez à quelqu’un d’autre.
Pourtant, nous ne sommes pas des objets dans un magasin, ayant tous subit plus ou moins le même traitement. Nous avons tous des histoires différences et vécu des expériences qui nous sont personnelles. De plus, on ignore bien souvent ce que les autres ont vécu, et on ignore encore plus leur futur, ce qui rend en réalité la comparaison caduque. Lorsqu’on se compare à quelqu’un d’autre, c’est totalement subjectif et biaisé.
Le sentiment de désarroi que vous ressentez, et qui vous empêche d’être heureux, vient de cette tendance à comparer ce qui nous semble être et, inconsciemment, ce que nous considérons fixé et immuable. Pour contrer cela, rappelez-vous qu’entre vous et la personne avec qui vous vous comparez, il y a bien trop de différences dans ce que vous avez vécu, et trop de choses que vous ignorez à propos d’elle. Il est donc inutile de vouloir se comparer, alors cessez-de le faire.
On Se Compare Quasiment Toujours À Mieux Ou Meilleur Que Soit
Une autre chose qui nous empêche d’être heureux, c’est que l’on a tendance, 9 fois sur 10, à se comparer à mieux ou meilleur que soit. Avez-vous remarqué que, lorsqu’on observe quelqu’un de « moins bien » que soit (j’entends par là par exemple plus pauvre, moins en forme…), on focalise notre attention sur cette personne ? On se dit souvent « Il est plus pauvre », « Elle est plus grosse ». Pourtant, lorsqu’on se compare à quelqu’un de « mieux », l’attention est cette fois-ci sur nous: « Je suis moins riche », « Je suis moins intelligent », etc…
D’ailleurs, l’être humain a une fâcheuse tendance à ne se comparer qu’à meilleur que soit. Bien sûr, je ne vous incite pas à toujours vous comparer au gens moins bien que vous (même si c’est malgré tout un moyen de se rappeler que l’on est pas si malheureux que ça), mais il est important de réaliser que la très grande majorité du temps, on se compare à des personnes qui nous sont supérieures sur un aspect particulier. Évidemment, il y aura toujours moins bien que soi, comme il y aura toujours meilleur que soi. Même si vous êtes champion du monde dans un domaine, vous ne le resterez pas éternellement.
Toujours se comparer à des gens qui sont mieux que nous n’aura pas d’autre effet que de nous saper le moral, parce que cela nous renverra toujours une image négative de nous. Si vous voulez être heureux, arrêtez d’envier les personnes qui semblent en meilleure position, et concentrez-vous plutôt sur la vôtre. Ce qui nous amène au point suivant.
Arrêtez La Comparaison Passive Ou Faites Des Comparaisons Actives
Je ne pense pas que toute comparaison soit inutile, au contraire. La comparaison peut servir de trépied à l’évolution, à la progression. Il faut bien différencier la comparaison passive et fixée comme évoquée précédemment, de la comparaison active.
Contrairement à la comparaison passive et fixée, par exemple:
Il a de la chance, il a une belle maison et une belle voiture tandis que moi, je vis dans un petit appartement et je prend les transports.
la comparaison active n’est pas tant une comparaison qu’une étude, un apprentissage ou une inspiration. Quand un sportif de haut niveau se compare avec un autre, il ne se dit pas « mince, il est fort, il a battu mon record, il est meilleur que moi » pour aller se morfondre en mangeant une glace ou du chocolat. Non, le sportif se compare en observant son adversaire, en étudiant ses points faibles, ses points forts, par quel moyen il a réussi, comment il a fait, en s’en inspire pour devenir meilleur.
C’est là toute la différence: contrairement au type de comparaison qu’on a l’habitude de faire, qui est fixée, immuable, le bon type de comparaison doit nous permettre de progresser, de s’inspirer et devenir meilleur. Tout autre type de comparaison est inutile, parce qu’il ne nous apporte rien à part des sentiments négatifs et nous empêche d’être heureux. Donc, si vous devez absolument vous comparez, faites le pour devenir meilleur, pas pour vous morfondre.
Arrêter de se comparer est un exercice difficile, car nous avons tendance à le faire pour tout et n’importe quoi, très souvent. Pourtant, la prochaine fois que vous en prend l’envie, prenez une grande respiration et réfléchissez deux minutes: prenez un peu de recul et dites-vous que c’est inutile, sauf si c’est pour découvrir comment cela peut VOUS apporter quelque chose.
Dites-moi, est-ce que vous avez tendance à vous comparez aux autres ?
hello
J’ai 29 ans presque 30 et j’ai raté mes études qd j’étais jeune. Comment faire pour rebondir.
Je voudrai arriver à avoir un meilleur salaire pour construire enfin ma vie personnelle et ne plus galérer au smic
Trop tard ou pas ?
merci de vos conseils.
Hello,
trop tard ?! Il n’est jamais trop tard, et pour toi particulièrement qui n’a pas encore la trentaine.
Walt Disney, Harrison Ford, JK Rowling et de nombreux autres ont réussi leur carrière bien après trente ans. Mais pour revenir à toi, le fait que tu aies « raté » tes études ne signifient strictement rien. Beaucoup de grandes réussites professionnelles se sont faites par des gens qui ont arrêté leurs études.
L’essentiel, c’est de d’être motivé, et si tu es arrivé jusqu’ici, c’est que tu l’es.
La suite, c’est de savoir ce qui te plait, quelle carrière tu souhaiterai embrasser, et de là, trouver un moyen de travailler les compétences nécessaire pour bien démarrer.
Bonjour
Mon manque de confiance en moi me fait énormément souffrir, et comme par reflexe j’ai souvent tendance a me comparer a autrui dans ma vie privée et professionelle. Par exemple mon ex qui m’a quitté, je vois en sa nouvelle copine toutes les qualités que je n’ai pas, un nouveau collègue qui arrive au travail me fait peur comme une rivalité. J’en souffre énormément, et au lieu de me donner plus de motivations a chasser ces demons interieurs, ces demons m’emmènent davantage vers le bas. Comment peut on se donner le declic de chasser toutes ces craintes qui nous entrainent vers la depression ?
Par avance merci
Bonjour Nyny,
je n’aurai pas la prétention de vous révolutionner votre état d’esprit par de simples commentaires sur un blog, cependant je peux vous donner des pistes à suivre.
Premièrement, tâchez de retenir le message principal de cet article: efforcez-vous coûte que coûte d’arrêter de vous comparer à autrui. Il n’y a pas de méthode « facile » pour cela, c’est une effort quotidien (du moins au début, le temps de prendre l’habitude), mais le jeu en vaut la chandelle.
Si il le faut, utilisez la méthode de l’élastique: mettez un élastique autour de votre poignet. Chaque fois que vous vous suprenez à vous comparer à autrui, tirez l’élastique pour le faire claquer contre votre poignet. Si vous le faites systématiquement , vous développerez une aversion pour ce genre de pensées, et donc vous parviendrez à arrêter.
Deuxièmement, entourez-vous des bonnes personnes. Recherchez des ondes positives. Fuyez les gens qui se plaignent, qui critiquent, qui ruminent, et allez vers les gens qui sourient, qui vous encouragent et qui dont la présence vous revigore.
Enfin, sachez une chose: on ne devient pas « heureux » suite à un évènement, à une autre personne ou des biens matériels. On devient heureux, simplement en… décidant de l’être.
Peut-être cela ressemble à un pseudo-dicton zen, mais c’est bien la vérité. Pourquoi dit-on que les plus bêtes sont les plus heureux, et par extensions, que ce sont les plus audacieux ? Car ils ne cogitent pas des plombes à imaginer toutes de sortes de choses. Ils font avec ce qu’ils ont, ils ne comparent pas, ils ne réfléchissent pas trop.
Sans aller dans l’extrême, il faut apprendre à « lâcher du lest ». Ne pas perdre trop de temps à réfléchir à des scénarios improbables et tirer des conclusions hâtives.
Par exemple, vous voyez la nouvelle copine de votre ex comme la personne avec toutes les qualités que vous n’avez pas. Mais est-ce que vous vivez tous les jours, 24/24h avec cette personne ? Croyez-vous vraiment connaitre tout de cette personne ? Serait-elle parfaite ? N’aurait-elle aucun défaut ? Il est très probable que vous ne voyez que la partie visible de l’iceberg.
Un nouveau collègue qui serait votre rival ? Et alors, que comptez-vous faire ? Vous réfugiez sous une couette et manger du chocolat, à quoi ça servirait ? Pourquoi ne pas plutôt aller vers ce collègue et en faire un allié ? Si ça se trouve vous vous rendrez compte, en le connaissant mieux, que vous n’avez rien à craindre de lui.
Tout n’est réellement qu’une question de perspective.
Bonjour et merci pour cet article très bien écrit
Moi mon problème est que je me compar au autre depuis que je me suis rendu compte que ma conjointe regarde des hommes des femmes mais aussi et surtout des beau mec genre mannequin !
Je suis loin d’être moche je pratique du sport tous les jours et fais très attention a comment je m’habille etc mais depuis je ne cesse de me comparer eux et ça devient vraiment insupportable !
J’ai très bien compris votre article je vais faire de mon mieux pour retrouvé un maximum d’estime en vers moi !
Même si cela me semble compliquer
Vous adoptez la bonne attitude !
Et de toute façon, soyez sûr d’une chose: le physique n’est pas le plus important, surtout pour les hommes aux yeux d’une femme. C’est l’attitude qui compte.
Bonsoir ou bonjour, je voudrai vous remercier pour l’écrit de cet article. Il m’a apporté plusieurs éclaircissements sur ce que je ressentais car je me compare aussi souvent aux autres dans tout. C’est devenu un réflexe au niveau physique notamment. Je me dis tout le temps que chacun est différent ect mais j’ai toujours cette impression que quand on me regarde on me trouve laide.
Bonsoir Moira,
si il y a quelque chose que j’ai appris, c’est que les autres sont bien souvent trop occupés à se demander ce qu’on pense d’eux pour se préoccuper de vous ! Et n’oubliez pas, la beauté intérieure est radiante et influe la beauté extérieure.
Merci pour votre billet que j’ai trouvé agréable à lire et j’aimerais ajouter quelque chose. À voir le malheur si présent dans nos vies et à voir le nombre de personnes qui cachent cela pour bien paraître, ne serait-il pas temps d’avoir une toute autre approche des profondes habitudes établies !
Puis de choisir le bonheur, en sachant clairement ce qu’il n’est pas et ainsi éviter de passer notre vie à croire à tort, que nous sommes heureux afin de protéger notre égo, notre image au devant des autres ? Que pensez-vous de cela ?
Bonjour Claude,
évidemment, cacher son malheur est à l’opposé du bonheur, c’est même encore pire que de refouler ses émotions. Notre ego est malgré tout important, mais il est clair qu’il ne doit pas être ce qui nous guide dans la poursuite du bonheur. Et encore une fois, je dis « poursuite du bonheur » mais je suis persuadé que le bonheur ne se poursuit pas, il se reconnait, se découvre.
Mais vous avez raison de souligner le danger de vouloir « paraitre heureux ».