Que ce soit pour apprendre une langue, un instrument, un langage de programmation, etc. Si on veut apprendre vite et bien, il y a deux choses très importantes qu’il faut garder à l’esprit.
Apprendre pour apprendre, c’est nul. Du moins très inefficace.
Il y a des années, j’ai voulu apprendre le japonais, J’ai commencé à m’y mettre, à lire des livres et à regarder des vidéos sur YouTube. J’ai même pris des cours. Mais c’est une langue très différente de la nôtre, et quand ça a commencé à devenir difficile au bout de quelques semaines, j’ai fini par abandonner.
L’année dernière, j’ai recommencé. Et cette fois-ci, j’ai appris tous les jours sans exception pendant 6 mois, et j’ai fini par savoir parler japonais. Je ne le parle pas couramment mais j’ai appris suffisamment pour me débrouiller parfaitement avec des gens ne parlant que le Japonais.
Qu’est-ce qui a changé entre temps ? Qu’est-ce qui a fait que j’ai tenu le coup, et bien appris cette fois-ci par rapport à la dernière fois ?
Il faut y prendre du plaisir
Pour apprendre vite et bien, le plus important, c’est d’y prendre du plaisir.
Le cerveau est au maximum de ses capacités lorsqu’on apprécie le moment présent. C’est quand on prend du plaisir à faire quelque chose qu’on est le plus réceptif et qu’on apprend le mieux. Il n’y a rien de plus inefficace et futile que de vouloir apprendre quelque chose qui soit une corvée. Le bourrage de crâne peut fonctionner un moment, mais sur le long terme ça ne tient pas la route.
Hélas, c’est une erreur qu’il est très facile de faire, tant on est obnubilé par le résultat final. Mais en étant trop focalisé sur le but final, on ne prend plus de plaisir en chemin.
N’oublie pas : quand on prend du plaisir à faire quelque chose, on est heureux. Et quand on est heureux, notre cerveau est au top de son intelligence, de sa créativité et de sa mémoire. Le cocktail parfait pour apprendre vite et bien.
Et surtout, ça permet d’être régulier et tenir sur la durée. Au début, lorsqu’on commence quelque chose de nouveau, l’excitation et la nouveauté font qu’on supporte facilement des choses contraignantes. Mais la motivation s’essouffle très vite si on n’apprécie pas pleinement ce que l’on fait.
Dans mon cas, où j’ai appris le japonais, au lieu de me bourrer le crâne et me forcer à lire des livres, j’ai trouvé un moyen simple d’apprécier et de m’amuser à apprendre. J’ai trouvé un podcast au format conversationnel, où le ton est léger avec une bonne dose d’humour. Un épisode ne dure que 10 minutes, mais ça a été suffisant. Chaque jour j’étais content et pressé de découvrir un nouvel épisode. Ce n’était pas une corvée, j’y prenais du plaisir.
Il faut avoir un objectif concret et qui a du sens
Le deuxième ingrédient pour apprendre vite et bien, c’est d’avoir un objectif très concret et qui compte pour soi.
Oui, je sais, je viens de dire dans la section précédente qu’il ne faut pas se focaliser sur un objectif. Il ne faut pas faire une fixation, mais c’est quand même important d’avoir un but à atteindre. Sinon, ce qu’on fait n’a pas de sens non plus.
Et surtout, le but doit être différent du résultat. La finalité ne doit pas être d’avoir appris quelque chose, mais de pouvoir se servir de ce qu’on vient d’apprendre pour réaliser autre chose. Dans mon exemple, je n’ai pas appris le japonais pour avoir appris le japonais, mais pour pouvoir me débrouiller lors de mon futur voyage au Japon.
Encore et toujours, le “on ne sait jamais” est une très mauvaise raison de vouloir apprendre quelque chose. J’ai fait l’erreur il n’y a pas si longtemps, où j’ai voulu apprendre le copywriting de publicités, juste histoire de, sans but précis. Comme je n’avais pas d’application concrète dans la vraie vie, je n’ai rien retenu de ce que j’ai appris.
Par contre quand tu as une raison qui te motive fortement, tu vas forcément t’appliquer plus. C’est comme à la fac, quand tu fous rien pendant des mois et qu’une fois le temps des partiels arrivés, tu révises comme un taré pendant 2 semaines. Bon c’est un exemple un peu excessif, mais c’est représentatif.
C’est pour cela qu’il faut un but, une raison importante de vouloir apprendre quelque chose. Peu importe la raison tant qu’elle a beaucoup de sens à tes yeux.
Tu peux vouloir apprendre la programmation pour changer de carrière et faire un métier qui te plait. Tu peux apprendre la guitare pour épater les filles (ou les garçons). Personne ne peut juger si c’est une bonne ou mauvaise raison à part toi.
La grosse différence qui m’a encouragé à apprendre le japonais, c’est que j’avais planifié un voyage au Japon 6 mois plus tard. Du coup, on ne pouvait pas faire plus concret. Je savais que j’allais atterrir au Japon et même si on peut toujours parler anglais, c’est beaucoup plus pratique de connaitre la langue locale. En sachant cela, chaque fois que je me mettais à apprendre le japonais, il y avait un sens derrière, un vrai objectif pour me motiver.
Prendre du plaisir, et avoir un objectif concret. Ce sont les deux éléments cruciaux qui te permettront d’apprendre tout ce dont tu auras besoin vite et bien.