Ces temps-ci, j’arrive à faire plein de trucs, à lancer et continuer des projets, que ce soit au niveau personnel ou professionnel. Si j’arrive à rester motivé, c’est parce que je sais plus que jamais que la motivation est une ressource très fragile, et qui peut s’user très vite. Il faut donc en prendre soin.
Pour ça, il y a des techniques pour se motiver et le rester.
Il existe une autre technique que je n’ai pas expliqué jusqu’ici. Il s’agit d’un “truc” que j’utilise ces jours-ci, particulièrement pour garder la motivation au sport, et qui marche plutôt bien.
À trop vouloir en faire, on finit par ne plus rien faire
Quand tu es motivé à faire quelque chose, la plupart du temps, comment ça se passe ? Tu te lances à corps perdu, sans retenue, à la tâche. Jusqu’à plus soif.
C’est comme ça, quand on démarre, on est super motivé, et on veut en profiter. Donc on va “jusqu’au bout” de cette motivation.
Et c’est là le piège. Quand on est excité par l’idée de faire quelque chose, on a tendance à trop en faire. Et c’est ce qui finit par nous lasser.
Par exemple, les gens qui veulent courir vont, du jour au lendemain, se mettre à courir une heure tous les matins. Alors qu’ils ne couraient jamais avant.
Une personne qui veut apprendre d’un instrument, va jouer trois heures par jour pendant plusieurs jours d’affilée.
Tu connais aussi sûrement ces gens qui veulent faire un régime, et qui d’un coup passent de grec/Macdo/bière à soupe/légumes/eau.
Le souci avec ça, c’est que d’une part, le changement est trop drastique, et d’une autre, on finit inévitablement par se lasser. À trop vouloir en faire, on épuise notre motivation initiale.
Rester volontairement sur sa faim
Comment résoudre ce problème ?
Tout simplement en évitant de trop en faire.
Une flamme qui brûle deux fois plus intensément, dure aussi deux fois moins longtemps.
Ce proverbe illustre à merveille le problème dont je viens de parler. C’est bien beau de se mettre à courir une heure tous les jours pendant 2 semaines, mais si c’est pour arrêter aussi vite que c’est arrivé, c’était pas la peine de se fatiguer.
À la place, impose-toi des limites. Force-toi d’arrêter une activité avant d’en avoir marre.
Par exemple, limite le temps que tu passes sur une activité. Plutôt que de faire 2h de sport part jour pendant deux semaines et arrêter, c’est beaucoup mieux de faire juste 30 minutes, mais 2 ou 3 fois par semaine pendant des années.
Il y a deux effets positifs à cela.
Le premier, c’est que ça te fait y aller progressivement. Et c’est de cette façon que les changements perdurent vraiment.
Ensuite, en se limitant volontairement, tu évites la lassitude. En se laissant volontairement “sur sa faim”, en s’arrêtant un peu avant alors qu’on a toujours envie de continuer, on garde cette excitation du départ, cette envie de faire qui nous fait continuer sur la durée. On évite de devenir blasé et on a envie de recommencer la prochaine fois.
Petit exemple pour finir
Je le disais en introduction, c’est quelque chose que j’applique en ce moment même.
Je me suis remis à la musculation. Avant, j’étais plutôt du style acharné. Je restais parfois 1h30 à la salle, et j’allais jusqu’au bout de mes forces. Je m’épuisais. Parce que je me disais “il faut tout donner”, “il faut y aller à fond”, etc…
Sauf que, les jours suivants, quand t’as un peu la flemme, tu repenses au style de séance et ça donne encore moins envie d’y aller.
À la place, maintenant, je ne force plus autant. Je ne m’impose pas un rythme trop intensif, je fais toujours en sorte que ça reste du plaisir. Parfois même, je m’arrête un peu avant, alors que j’ai quand même envie de continuer.
Ce qui fait que, les jours suivants, quand je dois aller faire mon sport, je me dis :
- que de toute façon, ça va être du plaisir,
- et que la dernière fois j’ai pas fait tout ce que je voulais faire.
Résultat, je suis super motivé pour y retourner.